• Saint-Laurent-du-Pont

     

    Saint Laurent du pont Le 5-7

    Créé le 19 Juin à 13:30 
    Modifié le 21 Juin à 15:47 

     

     

     

    Le drame du 5-7
    A cette époque, j'avais 24 ans et je travaillais dans un restaurant
    A l'annonce de ce drame, le personnel s'est arrêté de travailler et les clients choqués par cette information radio, se sont arrêtés de manger quelques minutes.
    http://www.youtube.com/watch?v=m6BQKFs3-VM

    Saint Laurent du Pont

    1970 : Le 5-7, il y a trente ans, 146 jeunes périssaient dans l'incendie du dancing de Saint - Laurent - du - Pont.
    Ce terrible 1er novembre-là
    Les victimes étaient pour la plupart de Chambéry,de Voiron, de Grenoble...mais c'est tout un pays qui était alors sous le choc.

    En 1970, la veille de Toussaint il avait fait très beau sur le Dauphiné et la Savoie. La nuit qui tonbait allait pourtant être la plus terrible que la France ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. Cent quarante-six morts, presque tous des très jeunes gens, venus, comme toute les semaines depuis sept mois, de toute la région pour faire la fête au "5-7", un nouveau dancing, situé dans la campagne de Saint-Laurent-du Pont, au coeur de la Chartreuse, en bordure de la N. 520, entre Voiron et Chambéry.
    Des services de ramassage étaient organisés, en quart, depuis plusieurs ville de l'Isère et de la Savoie.
    Par chance, il y avait moins de monde cette nuit-là que les semaine précédentes. Peut être grâce à un mariage qui avait entrainé à Saint-Christophe - sur - Guiers puis à la Placette un certain nombre d'habitués. A cette époque aussi, on allait beaucoup plus tôt " en boite", si bien qu'à 1h45, lorsque l'incendie se déclara, quelques -un des clients étaient déjà repartis, malgré la présence de l'exellent orchestre des " Storm ".
    L'un des employé, qui parvint à s'échapper, raconta qu'il avait soudain vu "une grande lueur bleuâtre parallèle à la route " . Puis tout c'est embrasé.
    A cause des resquilleurs, les gérants avaient verrouillé des portes en fer, censées être des issues de secours.
    Les danseurs et consommateurs, en une réaction naturelle qui consiste à vouloir s'échapper par où on est arrivé, se ruèrent vers l'entrée. Malheureusement, cet accès était hérissé de tourniquets en ferraille.
    Dans la panique, le flot humain se brisa contre l'acier, les uns tirant, les autres poussant, le dispositif se bloqua et devint un piège mortel.
    Un garçon qui avait pu s'enfuir retourna chercher sa soeur, mais buta contre la masse humaine. On les retrouva mort main dans la main.
    D'autres jeunes gens parvinrent à enfoncer une porte. Mais un appel d'air se créa, embrasant d'un seul coup le vaste hangar aménagé en dancing, bar et restaurant.
    Plus de cent corps furent retrouvés devant les terribles tourniquets qui, conservés en l'état, sont encore exposés " pour montrer comment la cupidité a pu faire tant de victime".
    Encore qu'il faille avoir le courage de dire que la décision de verrouiller les portes en fer fut aussi une conséquence de l'attitude des resquilleurs et de leurs complices: quand l'un entrait en payant et qu'il ouvrait ensuite l'issue de secours à ses copains, cela ne faisait pas les affaires des commerçants qui avaient de lourds crédits à rembourser. D'ailleurs, deux des trois gérants de la discothèque ont péri sur place avec 140 de leur clients. Excepté eux, trois adultes, quelques jeunes de 21 à 25 ans , les victimes étaient toutes mineures.
    Quand les pompiers de Saint-Laurent-du-Pont furent alertés, ils n'urent pas à combattre unn gros sinistre: à leur arrivée, le désastre était pratiquement accompli.
    Les rescapés furent peu nombreux. Six étaient blessés, dont quatre si gravement qu'ils succombèrent les jours suivants dans les services des grands brulés de Lyon.
    Il était écrit que d'autres, qui avaient eu de la chance se jour-là et furent qualifiés de " miraculés du 5-7 ", périraient de toute façon tragiquement: deux Voironais, partis l'été suivant, faire l'Algérie en stop pour oublier le drame, ont été écrasé par un camion fou, un autre, s'est tué à moto.
    Plus anecdotiquen un rescapé dort toujours avec une échelle de corde sous son lit, pour pouvoir s'échapper par la fenêtre en cas d'incendie.
    Enfin et c'est plus gai, deux des rescapés du dancing se sont mariés et vivent toujours à Grenoble.
    Devant l'ampleur de la catastrophe, les autorités décidèrent d'attendre le jour pour procéder au dégagement des victimes. Un dégagement méthodique effectué par les pompiers sous le contrôle de trois officiers de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale qui seraient chargés d'identifier les corps avec le concours de médecins légistes.

    En cette Toussaint 70, un dimanche, le petit jour était blafard. La brume enveloppait la Chartreuse, comme pour mieux cacher ce crime contre la jeunesse perpétré dans la nuit.
    De chaque côté de la route, des colonnes de jeunes, cheveux longs et grands manteaux, marchaient vers les ruines du dancing, têtes baissées.
    D'où venaient-ils? De nulle part. Ils sortaient du brouillard sinistre. Ils allaient verser leurs larmes sur les décombres en souvenir des copains sacrifiés.
    Une chapelle ardente fut dressée....Dans la salle des fêtes de Saint-Laurent-du-Pont. Des cerceuils furent réquisitionnés dans toute la France.
    Le pays était sous le choc. Les membres du gouvernement se précipitèrent à Saint-Laurent-du Pont, dont le nom devenait tout d'un coup synonyme de malheur. Dans l'église de la commune eut lieu une cérémonie multiconfessionnelle avec des prêtres, des rabins, des imams.
    Les quelques victimes de la commune furent inhumées dans le cimetière voisin, où plusieurs corps non identifiable furent ensevelis ensemble.Les autres dépouilles furent remises à leurs familles et conduites dans les différents cimetière de la région.
    Depuis, chaque année, l'Association des parents des victimes fait dire des messes à Chambéry et à Grenoble et dépose des gerbes, le jour de Toussaint, au cimetière de Saint-Laurent-du-Pont.

    FIN....................

    Editer

     

    Supprimer

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique